Iziwork en cessation de paiement, une annonce qui a pris de court bon nombre d’acteurs du digital et du secteur RH.
Derrière cette plateforme d’intérim 100 % numérique, autrefois présentée comme une pépite de la French Tech, se cache une réalité économique plus fragile qu’il n’y paraît.
Dans cet article, nous revenons sur les faits, les erreurs à éviter, et surtout les réflexes à adopter si vous êtes dirigeant d’une entreprise confrontée aux mêmes tensions de trésorerie.

Retour sur les faits : la chronologie du naufrage
Le cas Iziwork illustre parfaitement comment une entreprise à forte croissance peut basculer en quelques mois vers une cessation de paiement.
Créée en 2018, la start-up ambitionnait de révolutionner l’intérim grâce à une plateforme digitale.
En 2022, elle affichait un chiffre d’affaires de 244 millions d’euros et revendiquait plus de 1,7 million d’intérimaires inscrits.
De la success story à la tempête financière
Tout semblait réussir à Iziwork : levées de fonds spectaculaires (55 millions d’euros), forte croissance, partenariats solides…
Mais derrière l’image, une autre réalité émergeait : rentabilité absente, coûts d’acquisition élevés et dépendance fragile à la conjoncture.
Cette évolution rapide suivie d’un effondrement soudain rappelle bien des exemples de situation de cessation de paiement rencontrés dans d’autres secteurs.
Septembre 2023 : Iziwork entre en redressement judiciaire
Le 12 septembre 2023, le tribunal de commerce de Paris place Iziwork en redressement judiciaire.
Cette procédure intervient après une déclaration déposée dans les délais, preuve que les dirigeants ont tenté de réagir.
Une période d’observation s’ouvre alors pour rechercher un repreneur ou établir un plan de redressement viable.
Une reprise rapide par Proman : sortie de crise ou rustine temporaire ?
Un mois plus tard, Proman — numéro 4 mondial de l’intérim — reprend Iziwork.
L’opération, validée par le tribunal, permet de sauvegarder une partie des emplois et de maintenir l’activité.
📉 Ce type de bascule a déjà touché d’autres entreprises connues comme Go Sport en cessation de paiement ou Milee en cessation de paiement, démontrant que même les marques solides ne sont pas à l’abri.
Qu’est-ce que la cessation de paiement ?
Avant de paniquer, il faut comprendre ce qu’est juridiquement une cessation de paiement.
Ce terme a des conséquences lourdes mais ne signe pas automatiquement la fin de votre entreprise.
Définition légale et obligations du dirigeant
La cessation de paiement dans une association comme dans une société commerciale est définie par l’article L.631-1 du Code de commerce : impossibilité de faire face au passif exigible avec l’actif disponible.
En clair, si vous ne pouvez plus régler vos dettes immédiates avec votre trésorerie, vous êtes en cessation de paiement.
Le dirigeant doit alors la déclarer sous 45 jours sous peine de sanctions personnelles.
Redressement judiciaire, liquidation ou cession : quelles différences ?
La cessation de paiement n’aboutit pas toujours à une liquidation. Trois options existent :
Redressement judiciaire si l’activité est viable,
Cession de l’entreprise à un repreneur,
Liquidation judiciaire en dernier recours.
Dans le cas d’Iziwork, la cession a été privilégiée, comme dans certains dossiers de promoteur immobilier en cessation de paiement ou de constructeur de maison en cessation de paiement.
Les erreurs à ne pas reproduire
Iziwork n’a pas subi un accident imprévisible.
Son placement en cessation de paiement résulte d’erreurs stratégiques.
Surinvestissement sans rentabilité
La croissance financée par levées de fonds, sans modèle économique solide, mène souvent à une trésorerie fragile, comme l’ont montré des cas tels que Adrexo en cessation de paiement.
Communication interne absente
Un manque de transparence interne peut précipiter la crise.
Anticipation financière
Un audit de trésorerie précoce aurait pu éviter la situation, un réflexe clé pour ne pas rejoindre la liste des entreprises comme Vencorex en cessation de paiement.

Les bons réflexes à adopter dès les premiers signaux d’alerte
Si la chute d’Iziwork nous enseigne quelque chose, c’est que les premiers signes d’alerte sont rarement silencieux.
Encore faut-il les repérer et surtout… agir sans attendre.
Faire un audit express de sa trésorerie
Dès que les échéances deviennent difficiles à tenir, il est vital de dresser un tableau précis de votre situation financière : dettes exigibles, trésorerie disponible, créances clients à encaisser.
Cet audit peut être réalisé en 24h avec un expert-comptable ou un avocat.
Déposer au bon moment : ne pas attendre le mur
Retarder la déclaration par peur ou par espoir de renversement est une erreur fréquente.
Le dépôt volontaire dans les 45 jours protège le dirigeant et permet de mettre en place une procédure adaptée : redressement, sauvegarde ou cession.
💬 Ce réflexe est ce qui a permis à certains acteurs de rebondir rapidement, là où d’autres comme Go Sport en cessation de paiement ont dû faire face à une restructuration lourde.
Être accompagné d’un avocat en droit des entreprises
Dans ces moments critiques, l’appui d’un avocat n’est pas un luxe mais une sécurité.
Il aide à préparer la déclaration de cessation de paiement, dialoguer avec les créanciers et bâtir une stratégie de redressement ou de cession.
Cas concrets d’entreprises qui ont redressé la barre 💪
Toutes les entreprises en difficulté ne finissent pas comme Iziwork.
Certaines réussissent à rebondir grâce à une réaction rapide.
Une plateforme tech anticipant la chute de ses revenus
À Marseille, une start-up B2B a pu être sauvée grâce à un redressement judiciaire accepté et un plan de restructuration. La dirigeante explique : “Le dépôt m’a sauvée. Sans cet avocat, j’aurais continué à creuser.”
Une PME industrielle restructurée en 3 mois
Dans le Nord, un fabricant a évité la liquidation grâce à une cession partielle rapide.
Ce scénario est proche de celui observé pour des dossiers comme constructeur de maison en cessation de paiement, où la réactivité a permis de sauver emplois et activité.
Ce que dit la loi sur la cessation de paiement
Quand la situation financière d’une entreprise se dégrade, la loi impose des délais et encadre les procédures.
Code de commerce : les textes clés à connaître
L’article L.631-1 du Code de commerce définit la cessation de paiement comme l’impossibilité de faire face au passif exigible avec l’actif disponible.
Passé 45 jours sans déclaration, le dirigeant risque des sanctions personnelles, même en cas de causes externes.
Des dossiers comme celui d’un promoteur immobilier en cessation de paiement illustrent l’importance de respecter ce délai.
Droits et responsabilités du dirigeant
Le dépôt dans les délais ouvre l’accès à :
Suspension des poursuites,
Gel des dettes,
Nomination d’un administrateur judiciaire,
Possibilité de proposer un plan de redressement.
À l’inverse, un dépôt tardif peut mener à des sanctions comme la faillite personnelle ou l’interdiction de gérer.
Comment se faire accompagner en cas de difficultés ?
Quand la pression monte, vouloir tout gérer seul peut être fatal.
L’accompagnement juridique est souvent la différence entre liquidation et redressement réussi.
Les aides et dispositifs existants
En France, plusieurs procédures aident à anticiper ou traiter la crise : mandat ad hoc, conciliation, sauvegarde judiciaire, redressement ou cession totale.
Chacune nécessite une expertise pour être efficace.
Contacter un avocat : le meilleur réflexe
Un avocat spécialisé en procédures collectives prépare vos documents, vous représente devant le tribunal et négocie avec vos créanciers.
Cette assistance est cruciale pour protéger patrimoine personnel et activité.

Conclusion
L’histoire d’Iziwork nous rappelle que même les entreprises les plus innovantes ne sont pas à l’abri d’une faillite si elles ignorent les signaux faibles.
Une croissance mal maîtrisée, un manque d’anticipation ou une absence de pilotage juridique peuvent tout faire basculer.
En agissant tôt et avec les bons réflexes, il est possible de transformer une crise en rebond.
Ne laissez pas votre société devenir la prochaine iziwork en cessation de paiement.